lundi 17 mars 2008

PARKISLAND TOUR. Oct/Nov.

Entrer dans Parkisland par la grille qui fait face à la mairie, prendre la porte de droite, traverser le chemin goudronné et prendre l'allée qui descend abruptement vers le lac. Vous apercevez en contrebas sur la gauche le kiosque à gaufres. Au dessus d'une branche qui vous barre la vue, au loin, un ginkgo jaune vif se détache très nettement. Vous le regardez longuement tout en continuant à descendre, direction le lac.
Arrivé sur la piste qui fait le tour du lac, vous prenez à droite, à mesure que vous avancez, regardez à gauche jusqu'à ce que la fausse aiguille creuse en faux rochers ne se détache plus sur le pont mais sur le reste de l'île, avec son gazebo en haut à gauche (évitez de regarder le pont, surnommé le petit Verrazano). Continuer tout droit jusqu'à ce que le ginkgo aperçu plus tôt occupe une place satisfaisante dans le paysage (ni trop grand, ni trop petit) avisez un banc sur la droite, asseyez-vous, puis regardez l'île en face, plus particulièrement le petit nuage de vapeur immobile sur la droite… C'est un arbre. Vous vous levez, revenez sur vos pas, évitez une fois encore de regarder le petit Verrazano dont la silhouette débile barre l'aiguille ni creuse ni rocheuse. Regardez plutôt le lac, les nappes de feuilles jaune vif en surface, et les nappes de feuilles glauques, au fond ; les canards blanc-rouille à droite, à gauche. Continuer ainsi jusqu'à l'arbre balancelle, celui sur lequel chaque jeune couple en voyage de noces à Parkisland se fait photographier. S'asseoir, se faire photographier si possible. Vous Continuez en étudiant cette fois les corps plus ou moins athlétiques qui viennent à votre rencontre.

Un peu plus loin, toujours sur la droite, un arbre-tonelle assez discret. Glissez-vous à l'intérieur et envisagez d'y établir une résidence d'été ; excellent point de vue (en septembre) sur la vigne vierge écarlate qui recouvre la falaise en face…

Continuer en regardant cette fois droit devant sans plus vous laisser distraire, jusqu'à ce que vous aperceviez l'entrée de la grotte. À mesure que vous aprochez, vous allez découvrir un petit arbre taillé années 80 (vu les mêmes en plus grand dans « To live and die in L.A. » de W. Freidkin, la scène sur le terrain du pénitencier). Vous faites une halte, vous écoutez la cascade, vous l'apercevez blanche au fond de la grotte, c'est amplement suffisant.

Reprenez votre chemin, levez les yeux vers le ciel, vous voyez une très belle arche qui joint les deux falaises, vous passez en dessous, les yeux toujours sur l'arche de pierre. Vous pouvez maintenant baisser les yeux, le ginkgo de tout à l'heure se profile sur la droite. Vous vous aprochez et sentez, surpris, la forte odeur de vomi mélangé à de la merde, caractéristique du fruit du ginkgo femelle. Le sol est jaune citron, le lac est jaune citron, tout est jaune citron et ça pue terriblement. Vous vous éloignez et apercevez à vingt mêtres de là, un autre ginkgo, énorme, vous êtes prévenu, vous approchez, le sol est vraiment jaune, très très jaune ; derrière, le talus rose de feuilles pourrissantes, en accord avec l'odeur pestilentielle qui ne vous lâche plus.
À regret vous quittez l'endroit, au loin, toujours le petit Verrazano, vous le dépassez et prenez à gauche, direction le tunnel, une brume de pisse tiède vient délicatement humecter vos narines, vous débouchez sur l'allée de la musculation, le tour est fini.

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